Retraites : journée supplémentaire de débat refusée aux députés PS

La niche parlementaire du Parti socialiste va se chevaucher avec l’examen du projet de réforme des retraites du gouvernement. Leur demande de report refusée, les socialistes dénoncent l’attitude de la majorité présidentielle.

Coup dur pour les députés du Parti Socialiste (PS). Le PS n’est pas parvenu à obtenir le report de la journée réservée à ses textes à l’Assemblée, le 9 février, et dénonce un « refus » de la majorité présidentielle. Cette date est tout sauf anodine puisqu’elle arrive au milieu des débats parlementaires sur les retraites, du 6 au 17 février.

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Le calendrier d’examen de la réforme des retraites est contraint, 20 jours seulement étant alloués aux députés pour la première lecture du texte, entre passage en commission et en hémicycle. C’est une spécificité liée à l’examen du budget rectificatif de la Sécu (PLFSSR), voix accélérée choisie par le gouvernement.

Les autres partis opposés à un report

La semaine dernière, le groupe PS avait fait une demande de report de sa « niche » du 9 février, afin de ne pas entrer en conflit avec le débat sur les retraites. Une demande de report au lundi 27 février -seule date possible dans le calendrier- contestée par plusieurs autres groupes politiques ce mardi, a appris l’AFP de sources parlementaires. Motif avancé : il serait difficile de mobiliser les députés un début de semaine.

« Refus de la majorité relative et du RN (Rassemblement national). Cela représente 11h de débats en moins », s’est notamment indigné sur Twitter le président des députés socialistes Boris Vallaud. Mathilde Panot (La France insoumise) critiquait elle « la Macronie et ses alliées du RN, complices » dans ce refus.

Nous avons proposé de donner plus de temps au débat sur la #ReformeDesRetraites en décalant notre "niche parlementaire".

Refus de la majorité relative et du RN.

Résultat : 11h de débats en moins. #DirectAN https://t.co/VeQuPYLmxn

— Députés Socialistes et apparentés (@socialistesAN) January 24, 2023

Les députés PS ont prévu durant leur niche de discuter de la taxe sur les superprofits. D’autres projets tels que le repas à un euro pour les étudiants ou encore la nationalisation d’EDF devraient également être abordés.

Arthur Verdelet (avec AFP)

(Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à Ivry-sur-Seine, le 16 janvier 2022. Christophe Archambault/AFP)